Une difficulté de la psychanalyse

808 mots 4 pages
a) L'homme croyait au début de ses recherches, que son lieu de résidence, la Terre, se trouvait immobile au centre de l'univers, tandis que le Soleil, la Lune et les planètes se mouvaient autour de la Terre suivant des trajectoires circulaires. Ce faisant, il suivait sur un mode naïf l'impression de ses perceptions sensorielles, car il ne sent pas que la terre se meut, et, où qu'il puisse promener librement son regard autour de lui, il se trouva au centre d'un cercle qui circonscrit le monde extérieur. La position centrale de la Terre lui ganrantissait qu'elle avait dans l'univers un rôle dominant, et cela lui paraissait bien s'accorder avec son penchant à se ressentir comme le maître de ce monde.

La destruction de cette illusion narcissique se rattache pour nous au nom et à l'oeuvre de Nicolas Copernic au XVIe siècle. Longtemps avant lui, les pythagoriciens avaient douté de la position privilégiée de la Terre, et Aristarque de Samos avait énoncé au IIIe siècle avant Jésus-Christ que la Terre était bien plus petite que le Soleil et qu'elle se mouvait autour de ce corps céleste. Même la grande découverte de Copernis avait donc déjà été faite avant lui. Mais lorsqu'elle fut reconnue de manière universelle, l'amour-propre humain avait subi là sa première vexation, la vexation cosmologique.

b) Au cours de son évolution culturelle, l'homme s'érigea en maître de ses co-créatures animales. Mais non content de cette hégémonie, il se mit à creuser un fossé entre leur essence et la sienne. Il leur dénia la raison et s'attribua une âme immortelle, allégua une origine divine élevée, qui permit de rompre le lien de communauté avec le monde animal. Il est remarquable que cette outrecuidance soit encore étrangère au petit enfant de même qu'à l'homme primitif et préhistorique. Elle est le résultat d'une évolution ultérieure prétentieuse. Au stade du totémisme, le primitif ne trouvait pas choquant de faire descendre sa lignée d'un ancêtre animal. Le mythe, qui renferme la

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