Le plus frappant dans l’interdiction de la burqa en France est sa radicalité dans un pays défini par liberté, égalité, fraternité. Certains soutiennent que – « c’est la France, donc on se doit de vivre selon les lois françaises » mais l’erreur serait de croire que cela représente l’opinion de la grande majorité. L’idée traîne un peu partout que l’interdiction viole le principe de base français de la liberté. On considère à juste titre que la liberté – parce que la liberté des moyens permettant d’obtenir d’autres sur leur vie même si vous n’approuvez pas de leur choix d’habillement.

Tout le monde s’accorde à reconnaitre que l’islam extrême est à tous les égards un danger très grave mais si l’idée se révèle fausse – la France sera plus en danger que jamais. En avril dernier, la France est devenue le premier pays à interdire la burqa. Dès lors, toute personne portant le niqab ou la burqa en public peut désormais être passible d’une amende de € 150, l’équivalent de £132, ou des leçons de citoyenneté française. Le lendemain de l’interdiction, une femme de 28 ans a été arrêtée par la police sur le parking des Mureaux, au nord-ouest de Paris. Selon la police elle a été arrêtée et a reçu une amende de € 150 avec un délai d’un mois pour payer. Qui pourrait vraiment soutenir qu’une femme à qui l’on interdit de porter ce qu’elle veut dans la rue est juste ?

Le problème est que les arguments ne résistent guère à l’analyse et vraiment, c’est une politique de faux semblants. Sarkozy a dit qu’au nœud du débat se trouvent les problèmes de santé mentale pour les femmes. Or, sont-ils liés au port du voile intégral, ou sont-ils liés aux circonstances dans lesquelles les porteuses de burqa vivent. Apparemment, ces problèmes sont associés aux conditions d’oppression imposée aux femmes. Chacun peut constater que l’interdiction du port de la porteuse de burqa ne va pas en quelque sorte faire cesser l’oppression de leur mari ou améliorer leur environnement familial.

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