Une nouvelle génération de partis communistes
8 juin 2010
UNE NOUVELLE GENERATION DE PARTIS COMMUNISTES
Dans un récent article, intitulé:« Peu importent les marteaux et les faucilles », je citais Mansoor Hekmat qui, dans une interview de l'automne 1989 relative au communisme ouvrier, répondait à des critiques:
« Bien sûr, ma discussion peut être accusée de bien des choses, y compris de la « primauté du mouvement sur la théorie », ou « d'économisme », ou encore de surévaluer la « spontanéité » par rapport à la « conscience ».
« Je crois que toutes ces caractérisations, plus encore que ce qu'elles nous disent sur nos conceptions et nos défauts, trahissent le schématisme de la pensée de nos critiques potentiels.
QUEL MOUVEMENT?
« La question principale, c'est: « quel mouvement? ».
« Le point central, c'est que toutes les tendances du socialisme existant, peu importent les marteaux et les faucilles qu'ils mettent sur leurs affiches, ou le nom de Marx ou de Lénine qu'ils ont aux lèvres, ont en général été les mouvements sociaux de classes désenchantées, à la recherche de réformes, de changements non-socialistes.
« La question de la relation entre la théorie et l'action politique des partis dans ce mouvement, leurs priorités respectives et ainsi de suite, ne peuvent être débattues qu'au sein de ces traditions elles-mêmes.
« Notre argumentation appartient à un autre mouvement, qui a existé, qui existe à l'écart de ce socialisme non-ouvrier, avec sa propre théorie et sa propre pratique.
« C'est un fait que, dans ce mouvement, c'est-à-dire le communisme-ouvrier, la théorie et le mouvement ne sont pas séparables comme deux choses indépendantes.
« La question de la primauté de la théorie sur le mouvement, et vice-versa, n'a pas de sens dans notre système de pensée.
« Ce sont deux niveaux de manifestation d'un même mouvement social.
« Selon moi, quiconque lit Le Manifeste du parti communiste attentivement comprend que c'est le manifeste du mouvement ouvrier, ce n'est pas l'esquisse