Une très nette massification de la production d'hydrocarbures
28
C’est l’un des points noirs majeurs pour l’avenir pétrolier et gazier de la Russie. Il est, en effet, à noter que le off shore a été totalement négligé par l’URSS. Pourtant, il offre de réelles opportunités économiques. C’est, en effet, dans le secteur des pétroles subconventionnels que les dernières découvertes les plus intéressantes ont été faites dans le monde : sur le littoral de l’Angola, du Brésil et du Mexique pour l’année 2008.
29
Aujourd’hui, l’essentiel de la production off shore russe se fait autour de Sakhaline et en mer de Barents, avec notamment le gisement de Prirazlomnoye. Mais nombre de gisements restent inexploités par manque d’investissements et à cause de la trop faible maîtrise par les opérateurs russes des techniques de production en pleine mer. Ainsi, par exemple, la mer de Kara recèle d’importants gisements off shore, à l’instar du gisement gazier de Kamenomysk dont les réserves atteindraient les 1 000 milliards de m3.
30
Manquant d’expérience et de financement pour pouvoir valoriser les pétroles et gaz subconventionnels tirés des profondeurs géologiques océaniques, la Russie a été tenue, durant les années 1990, de faire appel aux investissements étrangers. Seules les grandes majors occidentales disposaient, en effet, de la technologie efficiente, pour exploiter en off shore les hydrocarbures russes. Ainsi, à Sakhaline, la production pétrolière et gazière passe, durant les années 1990, sous le giron d’Exxonmobil, de Shell et de BP. Mais aujourd’hui, la réinsertion des pouvoirs publics au cœur des logiques énergétiques de production ne manque pas de poser une question majeure : l’État a-t-il les moyens financiers et techniques de fomenter le développement sur le long terme de la production du pétrole et du gaz en haute mer ?
La Russie des années 1990 : une difficile reprise pétrolière
La croissance actuelle de la production repose sur une histoire récente chaotique
31
Poussés au maximum de leur