Une vague de démocratie au kosovo
Une vague de démocratie au Kosovo
Les élections législatives du Kosovo en décembre dernier sont les premières élections du pays depuis leur proclamation de l'Indépendance en 2008. Christopher Dell, ambassadeur des États-Unis au Kosovo, avait craint le pire croyant que celles-ci pourraient non seulement ranimer d'anciennes rivalités ethniques, mais aussi nuire aux futurs pourparlers organisés par l'Union européenne entre le Kosovo et la Serbie.
Mettant en scène le Parti démocratique du Kosovo (PDK) et la Ligue démocratique du Kosovo (LDK), les élections permirent au premier ministre Haschim Thaci, chef du PDK, d'être élu à 32,40 %. Des 85 000 électeurs kosovars, 37 %, dont 15 000 Serbes, ont voté, et ce, sans qu'il y ait d'incidents.
Il va sans dire que depuis la dernière décennie, le Kosovo a progressé en ce qui a trait la politique et les diverses procédures démocratiques. À la fin de la guerre du Kosovo le 10 juin 1999, guerre entre les deux principales communautés du Kosovo, les Albanais et les Serbes, le statut du Kosovo était nébuleux quant à savoir s'il devrait avoir le statut de pays indépendant ou bien celui d'appartenir à la Serbie en tant que province autonome tout comme il l'a été depuis la Seconde Guerre mondiale. Cependant, suite à ces violents conflits entre les autorités serbes et les séparatistes albanais, à partir du 10 juin 1999, le Kosovo est alors administré par l'Organisation des Nations unies (ONU) en vertu de leur résolution 1244. Adoptée par le Conseil de Sécurité de l'ONU, la résolution 1244 dicte les procédures de rétablissement de la paix et de l'ordre suite à la guerre. Plus de 800 000 Albanais ont été chassés de leur terre par les Serbes. Ces réfugiés et personnes déplacées ont, par exemple, dorénavant le droit de retourner chez eux en toute sécurité.
Dès lors, parallèlement, le Conseil Permanent de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) établit une nouvelle mission au Kosovo en