Union europeen
L’intégration européenne : Quelques éléments de réflexion L’intégration économique européenne s’est d’abord réalisée par les échanges commerciaux et la production. Le processus de libéralisation des biens, des services, des capitaux et des personnes s’est amorcé dès le traité de Rome (1957) et s’est accéléré avec la mise en œuvre du Livre Blanc et d l’Acte Unique (1986). Cet Acte unique, adopté par les douze pays membres de la CEE annonçait l’entrée en vigueur du Grand marché unique (GMU) le 1ier janvier 1993 qui se caractérise par la réalisation complète des quatre grandes libertés de circulation énoncée ci-dessus. L’intégration monétaire est la conséquence inéluctable de l’intégration commerciale, productive et financière. En effet, la logique du marché unique implique une stabilité des taux de change entre les pays membres, qui est une condition essentielle du développement des échanges commerciaux au sein de la zone européenne. L’adoption d’une monnaie unique s’est trouvée en outre justifiée par : i) la volonté de bénéficier de la crédibilité de la monnaie dominante, le mark, et de participer à la définition de la politique monétaire européenne au lieu d’être contraints d’aligner leur politique sur celle d’un seul Etat, l’Allemagne ; ii) la perte d’efficacité croissante des politiques monétaires européennes dans un contexte de forte mobilité internationale de capitaux et de limitation des fluctuations de change dans le cadre du SME (cf. énoncé du « triangle d’incompatibilité »). I. L’intégration économique régionale et les effets vertueux attendus du grand marché unique européen 1. L’intégration régionale : entre libre-échange et protectionnisme national A l’heure actuelle, les échanges s’organisent de plus en plus dans un cadre régional. La régionalisation traduit un mouvement d’intensification des échanges ente pays géographiquement proches. ♦