Unité et désunions dans l'empire britannique
Introduction :
Avant toute réflexion plus approfondie sur les termes du sujet, il convient tout d’abord de délimiter clairement notre champ d’investigation géographique. Le sujet faisant mention de « l’Empire britannique », nous nous sommes alors demandé s’il fallait intégrer ou non l’Empire informel ? Nous avons finalement décidé de ne pas traiter de ce dernier car les questions d’unité et de désunions ne le concernent nullement. En effet, la logique d’Empire informel répond essentiellement à des visées économiques (ce sont des pays d’investissements, des marchés de consommation pour les produits britanniques, des fournisseurs en matières premières et rien d’autre). La Grande Bretagne n’a jamais souhaité ni coloniser, ni administrer, ni angliciser ces pays, elle n’en a jamais attendu non plus la moindre loyauté. En somme, la question de l’unité et des désunions ne se pose pas à leur égard. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder la participation à la Première Guerre Mondiale : là où les membres de l’Empire formel ont participé à la guerre aux côtés de la métropole (ce qui est normal puisque l’Empire formel et sa métropole étaient, théoriquement, unis), les pays de l’Empire informel, eux, n’ont pas bougé car ils ne s’estimaient pas concernés. Dans notre dissertation, l’Empire britannique se résumera donc à l’Empire formel (c.à.d. essentiellement les dominions ou colonies blanches, l’Inde ainsi que les colonies africaines).
A présent interrogeons les termes du sujet. L’unité est le fait d’être unis. Mais au vu de l’hétérogénéité géographique et culturelle qui caractérise l’Empire britannique, on peut légitimement se demander ce qui fait unité en son sein ? De plus, cette unité dont il est question, est-elle profonde et solide ou bien est-elle superficielle et fragile ? Etant donné que notre sujet n’est pas « l’unité dans l’Empire britannique » mais bien « unité et désunions dans