Value migration
L’auteur de cet article Philippe Lasserre présente l’ouvrage d’Adrian Slywotzky sous le titre : « la migration de la valeur » dans lequel il expose la manière dont les entreprises doivent tirer profit des transferts de valeur entre elles.
Au sein de chaque entreprise, on constate des transferts massifs de valeur entre concurrents : des milliards délaissent certaines entreprises pour aller s’investir dans d’autres. Cela signifie qu’il y a certaines entreprises qui arrivent à attirer des investisseurs, qui arrivent à se développer plus que d’autres. Comment ces entreprises arrivent à se développer ? Sur quels motifs elles sont privilégiées par rapport aux autres dans un système concurrentiel fort ?
Ce qui nous ramène à la problématique suivante : comment le manager doit anticiper sur ce phénomène pour créer de la valeur dans son entreprise ?
La concrétisation du projet d’entreprendre ou productif requiert de mobiliser des ressources et des compétences renouvelées dans le temps et dans l’espace. Même si parfois, au total, la taille de l’entreprise focale et la capacité de production et de commercialisation du système d’offre n’augmentent que peu. En effet, le développement se révèle un jeu, à somme toutefois généralement non nulle, de création et de disparition d’activités conformément au processus schumpétérien de destruction créatrice : renouvellement des investisseurs, du portefeuille clients, des caractéristiques de prestations etc. le développement se montre requis dans bien des cas ; soit en tant qu’outil de gestion, soit en tant que projet de gestion. En tant qu’outil de gestion lorsqu’il s’agit de maintenir la capacité concurrentielle de l’entreprise au travers des sources d’avantages concurrentiels que procure le développement. En tant que projet de gestion, le développement peut être recherché. Il constitue une espérance de profit, donc de richesse, susceptible de servir le développement du projet de quelque façon que ce soit