Victor higo vieille chanson du jeune temps
Elle est associée à la sensualité, la beauté « elle était belle », « son bras blanc ». Elle est célébrée dans tout le poème qui souligne ses gestes et son attitude.
« Petit pied » : montre la délicatesse de ces gestes, la grâce Sa description la montre en communion avec la nature. Le prénom de la jeune femme est d’ailleurs celui d’une fleur
Rose, droite sur ses hanches,
Leva son beau bras tremblant
Pour prendre une mûre aux branches
La nature même semble s’incliner devant elle « Mousse de velours caresse » où la sensualité passe de la femme à la nature. La personnification « Nature amoureuse » indique cet état de changement, la nature personnifiée vient prendre la suite de la femme. Elle a un rôle actif au sein de la nature, semble s’y déplacer avec grâce et y trouver place et accord. Son portrait est ainsi marqué mais celui du poète l’est également.
b) personnages types chacun dans son monde
Les personnages sont jeunes tous les deux mais très différents l’un l’autre. Elle est déjà éveillée à la sensualité, lui reste perdu dans ses pensées « Je ne songeais pas à Rose » marque le début d’un poème adressé mais qui rappelle la non conscience de l’autre. Autre exemple « Je ne vis pas son pied nu » qui marque la non attention du poète. La fin du poème, « Je ne vis qu’elle était belle / Qu’en sortant des grands bois sourds » indique une prise de conscience tardive avec allitération en « qu » qui en marque l’impact.
La répétition du syntagme « grands bois sourds » balance la signification entre nature et poète. Si la nature semblait sourde à ce qui ne renvoyait pas à la jeune fille, le poète est lui sourd à cette beauté, c’est-à-dire aveugle.
Le contraste se marque également sur ces vers, « Moi, seize ans, et l’air morose ; / Elle, vingt ; ses yeux brillaient. » qui soulignent par ellipse dans le premier vers et par asyndète dans le second une symétrie de portraits pourtant éloignés.
De ces deux caractères à préoccupations