Victor hugo, ruy blas (1838) act v scène 4 lecture analytique

269 mots 2 pages
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Cette scène est un moment d'aveu, de plaidoyer et de pardon avant la mort. En effet, dès la première didascalie, Ruy Blas se met « à deux genoux », comme s'il allait déclarer son amour à la reine. De plus, il a « l'œil fixé à terre », car il a honte de ses actes. Puis il prend une « voix grave et basse » : il est sérieux, il va annoncer quelque chose d'important. Dans le premier vers, cette idée d'aveu est clairement énonce par l'expression « il faut que je vous dise ». Tout au long de la scène, une abondance de verbes d'action se rapportant à la parole renforce cette idée d'aveu : « parle avec franchise » (v.2214), « raconter » (v.2218), ou « je vais de point en point tout dire » (v.2224, 2225). En outre, l'aveu de Ruy Blas se double de celui de la reine au vers 2249. L'expression « je t'aime » est renforcée par le point d'exclamation et sa place en fin de vers.
Par ailleurs, à cette confession s'ajoute un plaidoyer. Ruy Blas, dans une prétérition, dit qu'il ne se défend pas. Pourtant, nous pouvons remarquer ce plaidoyer tout au long de la scène. En effet, les termes « coupable » (v.2215), « trahison » (v.2216), « âme vile » (v.2218), « honnête » (v.2219) ou encore « faute » (v.2221) introduisent une idée de culpabilité et d'innocence. En outre, nous pouvons voir l'expression « je n'ai pas l'âme vile » aux vers 2218 et 2225. Cet écho appuie le plaidoyer de Ruy Blas. Celui-ci explique à la reine que c'est « cet amour » qui l'a « perdu » (v.2219) et qu'il est « honnête au fond »

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