Vide
LE JOUR OU J’AI RATÉ LE BUS
Descriptif physique de l’ouvrage LUCIANI Jean-Luc BLAZY Olivier Rageot Cascade 123 2-7002-2867-7 Roman Aventure Ministère :
Benjamin est un infirme moteur cérébral et c’est le narrateur principal de ce récit à la première personne, exception faite de quelques passages dont il n’est pas le témoin. La construction de l’ensemble procède en effet par l’enchaînement de descriptions des personnages concernés par sa disparition et de leurs actions pour y remédier. Un matin, la très régulière succession des actions de la vie familiale quotidienne est enrayée à cause d’un réveil dont « les aiguilles ont tourné dans le mauvais sens ». Car toute la vie de Benjamin est assise sur la répétition de rituels ; y déroger entraîne immanquablement la catastrophe car alors, « le monde tourne dans le mauvais sens » lui aussi. Le comportement de Benjamin est empreint de pratiques obsessionnelles (on s’intéressera tout particulièrement à celle appliquée aux chiffres) et celles-ci vont être inopérantes dans l’aventure qu’il vit et nous raconte. De mauvais plaisantins (cruauté de la jeunesse) lui fournissent de fausses informations, il monte dans n’importe quel bus et se retrouve perdu dans un quartier inconnu de Marseille. C’est alors qu’il « va devoir produire du sens, s’adapter, inventer » ainsi que le psychologue l’explique longuement aux parents affolés. On s’apercevra qu’il s’en montre capable alors même que, par opposition, les personnages considérés comme « normaux », enfermés qu’ils sont dans leurs formats fonctionnels se révèlent incapables de cet effort d’adaptation (l’inspecteur de police, le psychologue…). Seul M. Sorrentino et le capitaine y parviennent parce que, au fond, ce sont des « braves types » et qu’ils agissent simplement, avec leur cœur et leur générosité. Benjamin nous fournit chemin faisant sa vision du monde, tel qu’il l’analyse et le nomme : enfant « préné, têtes de sardine, gens du cirque… » avec des expressions et un