Ville, rimbaud (illuminations)
1-La vie à Londres
L'éphémère et point trop mécontent citoyen de la métropole crue moderne n'est autre que notre jeune poète Rimbaud qui séjourna à Londres en compagnie de son ami Verlaine, une sorte d'exil littéraire et sentimental partagé avec de nombreux exilés de la Commune de Paris. Ce séjour qui s'est fait en deux étapes de septembre à décembre 1872 dans le quartier de Soho puis en juillet 1873 autour de Big Ben ne lui a pas laissé que de bons souvenirs . Autobiographique, le texte semble l'être assurément, il est écrit à la première personne avec un "Je" en attaque de poème et une multiplication des adjectifs possessifs, "ma" ou "notre" car cela ressemble à une multipossession avec Verlaine. La métropole où il réside est crue et moderne, pas de fioritures de l'ancien, de copies tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'héritage classique, nul monument à la gloire, aux superstitions d'un passé révolu . Rien que du moderne, une modernité à la Baudelaire, un regard vers l'avenir, une innovation technique comme un miracle, la recherche d'une prose poétique assez souple et heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie et aux soubresauts de l'âme. Cette ville de Londres n'a-t-elle pas cette modernité de s'adapter aux soubresauts de l'histoire, aux ondulations de l'âme, c'est le modèle dont il faut s'inspirer. C'est