Virgile traduction et commentaire.
Virgile, Bucoliques IV (V52-V60)
Nec Thracius Orpheus Ni Orphée de Thrace,
Nec Linus, ni Linus,
Quamvis mater adsit huic quoi que sa mère assiste le 1er
Atque huic pater son père le 2nd
Orphei Calliopea, Calliope Orphée,
Lino formusus Apollo le bel Apollon Linus
Non me carminibus vincat. Ne me surpasseront par le chant.
Pan étiam, Même Pan,
Si certet mecum s’il se mesurait avec moi
Arcadia judice, devant l’Arcadie prise pour juge,
Pan étiam, même Pan,
Arcadia judice devant l’Arcadie prise pour juge,
Dicat se victum reconnaîtrait sa défaite.
Incipe, Commence,
Parve puer, petit enfant,
Cognoscere matrem à reconnaître ta mère
Risu ; à son sourire ;
Decem menses Dix mois
Tulerunt ont apporté
Matri à ta mère
Longa fastidia ; de longs dégoûts ;
Incipe, Commence,
Parve puer, petite enfant,
Cui non risere parentes, celui auquel ses parents n’ont pas souri,
Nec deus ni un dieu
Hunc dignata est ne l’a jugé digne
Mensa de sa table
Nec dea cubili. Ni une déesse de sa couche.
Commentaire :
Introduction :
C’est un texte lyrique et néanmoins complexe : il s’inscrit sur le signe du binarisme.
Problèmatique : en quoi consiste ce dernier ?
On distingue trois types de binarisme dans ce texte : • Sur le plan formel • Sur le plan du sens et de la traduction • Sur le plan philosophique (avec les rapports entre l’humain et le divin)
I) Le binarisme formel :
Le style est binaire par les reprises et les parallélismes : • nec/nec V52/53 • huic/huic V53 • Orphei/ Lino V54 (deux datifs) • Calliopea/Apollo V54 (deux nominatifs) • Pan etiam Arcadia V55/56 (anaphore) • Incipe parve puer V57/59 (anaphore) • Nec deus/dea nec antimétabole ((chiasme) • Non/nec qui marque