Visio et Dessin animé dans les années 70-80
La visiophonie est une invention techniquement opérationnelle pour le plus grand nombre à partir de la fin des années 1990. Elle est devenu un marché. Mais elle est aussi un échec commercial. Il paraît étrange de parler de visiophonie dans les dessins animés des années 1970-1980. Il y a comme quelque chose d’anachronique bien que les dessins animés relèvent plus ou moins de la science-fiction.
Dans « La science fiction est-elle une subculture ? » publié dans le catalogue de l’exposition
« Science-Fiction » (Paris, 1967) imaginée par Harald Szeemann, Gérard Klein remarque :
« La science-fiction est si pleine de concepts et d’objets qui luis sont devenus propres et dont elle développe interminablement les conséquences, que les problèmes de la forme se sont trouvés a apparemment rejetés sur les bords. »
Parmi ces objets et ces concepts, il y a le pistolet désintégrateur, la machine à remonter le temps. La communication d’écran à écran n’est jamais réellement désignée, toutefois elle est à l’œuvre dans ce genre littéraire et cinématographique.
La visiophonie est-elle un concept, un objet imaginé, transcendé techniquement par la science-fiction ? Parler de visiophonie dans les dessins animés des années 1970-1980, c’est énoncer une hypothèse, opérer une transposition : celle d’envisager les communications à travers des écrans comme de la visiophonie.
L’objet de ce texte est de présenter une étude de la manifestation de la visiophonie dans les dessins animés des années 1970-80. Cette recherche est parti d’une expérience personnelle : le souvenir quand les dessins animés que j’ai vu enfant la visiophonie, la communication d’écran à écran allait de soi, était une chose normal.
Cette recherche s’inscrit dans le cadre d’une réflexion sur la manière dont est structuré l’imaginaire personnel et collectif. A la fin des années 1990, les champs de l’art contemporain
et de la