La vision de la femme
Simone de Beauvoir tendent à remettre en cause une vision stéréotypée de la femme. S’ils s’accordent à dénoncer une représentation dévalorisante de la condition féminine, ces trois auteurs demeurent plus circonspects sur l’identité même de la femme.
1) Un être méprisé et déconsidéré
Les auteurs insistent sur les restrictions subies par les femmes. La dévalorisation de la femme s’exprime par une série de limites qui l’amènent à éprouver un complexe d’infériorité. Plusieurs exemples peuvent être introduits pour justifier cette idée :
– L.-S. Mercier : insistance sur l’interdiction de lire (« Pourquoi leur interdirait-on la littérature ? » l. 2).
– George Sand : analyse du complexe d’infériorité intellectuel (« infériorité morale attribuée à la femme » l. 3-4).
– Simone de Beauvoir : la femme est considérée comme un être « divisé » et « mutilé ».
2) Un être façonné par l’homme
L’inégalité entre homme et femme trouve son explication dans la relation établie entre l’homme et la femme. Les trois extraits mettent l’accent sur la dépendance de la femme vis-à- vis de l’homme. Au lieu d’être un sujet libre et autonome, la femme apparaît trop souvent sous les traits d’un objet façonné par l’homme.
– L.-S. Mercier : la femme est dépendante du rôle que lui assigne l’homme. Elle n’existe qu’à travers le regard de l’homme, qui s’attache à limiter l’expansion intellectuelle et morale de la femme : « [l’homme] craint [l]es succès [de la femme] » ; « il ne lui permet une célébrité particulière que quand c’est lui qui l’annonce et qui la confirme » (l. 21-24).
– George Sand : l’auteur remet en question l’idée d’une nature de la femme. « L’infériorité morale » de la femme est due à la mauvaise éducation dispensée par les hommes. Elle n’est pas innée mais acquise, construite comme une seconde nature.
– Simone de Beauvoir : difficulté de la femme à accéder au rang de