Sujet : Les inégalités entre les hommes et les femmes en France « Contre François Fillon, Rachida Dati dégaine la parité » pouvait-on lire dans lemonde.fr du 13.01.12. En effet, depuis la « loi sur la parité » votée en France en 2000, les listes de candidats présentés par les partis politiques aux élections municipales, régionales et européennes, doivent comporter en alternance un nom d’homme et un nom de femme autant de fois qu’il y a de postes à pourvoir. Les partis qui ne le font pas sont pénalisés financièrement. Ces listes sont un exemple de mesure de discrimination positive. Leur but est de compenser l’inégalité de la représentation des femmes et des hommes parmi les élus français, où les femmes politiques sont relativement peu nombreuses. Cela montre, s'il en était besoin, que la question de l'égalité des hommes et des femmes dans les différentes hiérarchies sociales continue à poser problème, malgré les progrès qui ont été réalisés au XXe siècle. Depuis les années 1970, en France, l’égalité entre hommes et femmes est reconnue par tous, du moins sur le plan des principes. C’est une avancée considérable par rapport à une époque encore proche durant laquelle la tradition, comme le droit, s’accordait au contraire sur l’infériorité, considérée comme naturelle, des femmes. À l’aube du XXI° siècle, au terme de trois décennies de bouleversements très importants en faveur des femmes, l'égalité entre les hommes et des femmes dans la société française reste cependant contradictoire. Les acquis sont importants, mais demeurent limités et fragiles. À l’école, au travail, au sein du couple ou de la famille ou encore dans l’espace public, les femmes occupent une position qui reste encore, le plus souvent, subalterne. Ces inégalités entre les hommes et les femmes peuvent se vérifier à différents niveaux, même si, pour l’essentiel depuis les années 1960, leurs rapports (hommes et femmes) se sont assez largement modifiés. Mais qu’est-ce que