Voltaire
Chateaubriand disait à propos de Voltaire : « Il n’aperçoit que le côté ridicule des choses et des temps ». D’une façon certaine, cette opinion exprime une vérité, d’apparence choquante, mais bien réelle.
Dans un premier temps, le ridicule que Voltaire met en place dans ses œuvres réside avant tout dans le développement de clichés et de caricatures des personnages. En effet ce procédé visant à donner un exemple au lecteur se révèle assez risible et pour le moins lassant. L’entêtement de l’auteur à vouloir créer des personnages dépourvus de défauts contribue à conforter le lecteur dans la notion d’irréalisme du conte philosophique. La conséquence de la ridiculité des personnages incite le lecteur à prendre du recul par rapport à l’histoire et par conséquent, à sa morale. C’est dans le premier chapitre de Zadig qu’apparait d’une façon presque instantanée, le premier cliché de l’histoire, celui du personnage principal, Zadig. Il nous est présenté comme une personne tout simplement parfaite, aussi bien sur le plan physique que sur le plan intellectuelle «[…] un jeune homme nommé Zadig, né avec un beau naturel fortifié par l’éducation.» Comparé aux philosophes « Il était aussi sage qu’on peut l’être » on dit de lui qu’il est cultivé dans le domaine scientifique « Il était fermement persuadé que l’année était de trois soixante-cinq jour un jour et un quart, […] et que le soleil était au centre du monde […] », également cultivé en littérature et c’est le chapitre 4 qui nous le prouve lorsqu’il écrit un vers de poème avec une facilité déconcertante « Il prit ses tablettes, et écrivit quatre vers sur-le-champ[…] » Et enfin, c’est dans les chapitre 17 et 19 qu’apparait la nature exceptionnelle de Zadig, combattant et gagnant contre des guerriers avec courage et bravoure ou résolvant des énigmes lancées par des grand mages de Babylone. De plus, tout au long du récit, Zadig fait preuve d’une grande probité et d’une générosité sans