DISSERTATION VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT
Aujourd’hui, l’héroïsme est souvent présenté par des nombres exorbitants de «J’aime» sur Facebook. Mais quand, dans les années 30, Louis-Ferdinand Céline, ayant vécu de 1894 à 1961 publie le roman Voyage au bout de la nuit, il aborde le thème de l’héroïsme d’une tout autre façon. L’héroïsme patriotique qui est valorisé et félicité en temps de guerre, l’héroïsme de celui qui accepte de perdre sa vie pour la nation. En lisant le roman, on peut tout de suite remarquer que le protagoniste ne démontre aucun héroïsme. Deux aspects nous permettent de le voir : son discours, qui montre son désir d’être prisonnier plutôt qu’être engagé en tant que combattant pour son pays et qui montre que l’héroïsme est selon lui une maladie qu’on doit guérir. Aussi, ses actions montrent clairement son absence d’héroïsme quand on le voit regretter son engagement et vouloir déserter, et mentir à sa maitresse pour cacher sa pensée profonde contre la guerre.

D’abord, Bardamu, le narrateur et personnage principal démontre qu’il n’a pas le sens de l’héroïsme par certains de ses gestes. Premièrement, il s’enrôle dans l’armée française pendant la Première Guerre mondiale sur un pur coup de tête, sans réelle conviction. En voyant le régiment passer dans la rue, il sent une sorte de vague d’enthousiasme et il décide de le suivre. Il se retrouve donc enrôlé, presque par force, et aussitôt qu’il réalise ce qu’il vient de faire, il regrette son geste et veut se désister. Il se retrouve donc piégé. C’est en comparant sa situation à celle d’une vermine qu’il nous le fait comprendre : «J’allais m’en aller. Mais trop tard! Ils avaient refermé la porte en douce dernière nous les civils. On était faits, comme des rats.» (Céline, 2004, p.10) Bardamu n’est donc pas un héros patriotique, puisque ce n’est donc pas par bravoure qu’il s’engage comme soldat. Deuxièmement, le personnage principal fait preuve de lâcheté jusque dans ses relations amoureuses. Afin