Voyage au bout de la nuit - céline
Ce constat cynique et trivial est en total accord avec le langage employé : la langue et la pensée se répondent de façon étonnante.Dans un premier paragraphe, le narrateur envisage donc la nécessité de fuir face à la nuisance que représentent les « gens » ; dans un deuxième temps, c’est le point de vue du médecin sur ses « malades » qui finit d’achever la description d’une humanité atroce ; enfin, la pensée de l’homme et du médecin souligne à la fois le pessimisme, le défaitisme qui marque l’ensemble de l’œuvre.Le premier paragraphe s’ouvre par les réflexions et les suppositions du narrateur concernant son …afficher plus de contenu…
Le narrateur ne s’inclut pas dans ce constat, ces « gens », ces « ils » deviennent ironiquement « les copains ». La métaphore des punaises à écraser finit d’illustrer cette première vision d’une nature humaine nuisible, dangereuse, toujours prête à piquer.Le deuxième paragraphe fait espérer une amélioration puisque le narrateur va se focaliser sur les « malades » mais dès la première ligne, ils sont réduits à l’expression « aux clients ». L’effet de surprise est marqué par la négation soutenue « ne point » mais le point de vue du médecin est sans appel. Les adjectifs utilisés pour les décrire sont tous péjoratifs « rapaces, bouchés, lâches » ; l’énumération de tournures négatives « ni….ni…ni » enfonce dans