“Voyager me semble un exercice profitable : l’âme y a une continuelle excitation à remarquer des choses inconnues et nouvelles, et je ne sache point meilleure école pour façonner la vie que de lui proposer incessament

1865 mots 8 pages
“Voyager me semble un exercice profitable : l’âme y a une continuelle excitation à remarquer des choses inconnues et nouvelles, et je ne sache point meilleure école pour façonner la vie que de lui proposer incessament la diversité et tant d’autres vies”. Voici une phrase tirée du chapitre “De la vanité” des Essais (III,9) de Montaigne. L’auteur y fait l’éloge du voyage comme une source intarrissable de découverte d’autres usages, d’autres mondes. Il voyage principalement pour le plaisir et l’instruction. Il veut pénétrer les coutumes du pays qu’il traverse et en comprendre le sens. Ainsi chaque périple lui apporte la tolérance et la curiosité. A partir de l’afirmation de l’auteur nous pouvons nous demander si le voyage dans le cadre de la diversité est vraiment une école de la vie? Mais également si dans le monde d’aujourd’hui le voyage est nécessaire pour avoir accès à cette diversité?

Montaigne, qui s’imprègne de chaque destination parcourue, a pitié des gens qui ne se sentent bien que dans leur élément, faisant des généralités de visions superficielles et condamnant alors toute coutume trop différente des leurs. Il donne lui même un exemple dans lequel il parle de ces français: “Retrouvent-ils un compatriote en Hongrie, ils festoient cette aventure,les voilà à se ralier et à se recoudre ensemble, à condamner tant de moeurs barbares qu’ils voient. Pourquoi non barbares puisqu’elles ne sont françaises?” (Montaigne, Essais, III, IX, De la vanité, 1572-92). Si l’on remonte dans le temps on peut s’appercevoir qu’en plus d’une rigidité d’ésprit celà peut avoir de graves conséquences. Prenons l’exemple des colonisateur européens qui, il y a quelques siècles de ça, sont arrivés sur des terres d’Afrique alors inconnues avec des êtres physiquement différents qui avaient leurs propres habitudes. Ils ont jugé que celles-ci étaient étranges, ont considéré ces peuples comme des animaux et les ont esclavagés. Comme on le voit, depuis toujours mais encore aujourd’hui on a

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