Walter Benjamin : « L’œuvre d’art à l’ère de sa reproductibilité technique » écrit en 1939 B. y expose une vision largement négative de l’émergence de nouveaux dispositifs médiateurs aux effets, selon lui, destructeurs. Pour lui, lorsque les œuvres se transmettent par la « machine » médiatique qui les reproduit, la perte de l’ « aura » qui en résulte entraine fatalement un déficit du côté des amateurs. I. La perte de l’ « Aura » La « déchéance de l’aura », c’est par exemple le passage d’une œuvre du théâtre au cinéma : selon B. l’aura disparaît par l’absence du dispositif théâtral. L’aura émanant des œuvres dépend donc moins de leurs qualités propres que du dispositif de réception dans lequel elles prennent sens, et l’inévitable tare de l’enregistrement est de faire disparaître ce « halo » qui leur donne toute leur force.  L’Œuvre possède une aura dès son origine (création) = reproduction / interprétation, concerts = Aura « vivante ». = reproduction mécanisée (radio, disque, cinéma) = perte de l’Aura. Pour B. il est évident que tout en faisant disparaître l’aura, la modernité révèle en même temps l’importance passée de cette même aura. Cela se traduit notamment par le fait que son texte oppose systématiquement un avant à un après, selon une dichotomie très simple : on a d’un côté la singularité, la contemplation, la concentration et l’AURA. De l’autre, les masses, la perte, la distraction, l’immersion et la perte de cette Aura. Benjamin définit l’art d’aujourd’hui à partir de sa déshumanisation ». Citations :  « Sortir de son halo l’objet, détruire son aura, c’est la marque d’une perception dont le « sens de l’identique dans le monde » s’est aiguisé au point que, moyennant la reproduction, elle parvient à standardiser l’unique.  « De plus en plus, l’œuvre d’art reproduite devient reproduction d’une œuvre d’art conçue pour être reproductible. De la plaque photographique, on peut tirer un grand nombre d’épreuves ; il serait absurde de demander laquelle est