yerma
Deuxième volet de la trilogie de l'auteur Gabriel Garcia Lorca sur la vie paysanne, Yerma est le récit d'une femme marginale, infertile, victime sociale et ensuite bourreau pour se sortir des cadres, de ce qu'on attend des femmes à une époque où l'extrême droite est en pleine ascension en Espagne. Ce qui pourrait sembler n'être qu'un drame familial se révèle être, en fait, l'emblème d'une révolution qui s'apprête à éclore, d'une envie de se libérer des habitudes d'une époque. Une belle adaptation française de ce grand et difficile texte de Lorca, dont le thetatre est un theatre de chair et de sang..la mise en scène subtile, atteint une dimension assez universelle...
La pièce à laquelle nous avons pu assister est une belle adaptation française de ce grand et diffcile texte de Lorca. Elle est un rappel de ce que nous devons éloigner, la domination, et surtout ce que nous devons protéger : la liberté de choix, l'égalité. La question n'est certainement pas de savoir si les femmes sont plus heureuses avec ou sans cette liberté, celle ci ne doit pas être négociable. Dans cette pièce, L'auteur a certainement su opposer le arguments de la science à la foi ; tout en cachant un aspect très politique de la condition des femmes souvent confinées au foyer et à la vie familiale. On dit que la femme qui veut réellement des enfants en aura, sinon un péché est caché. Yerma est soupçonné à tort d'adultère, son mari contrôlant ne veut pas de famille et désire la garder enfermée pour éviter toute tache à sa réputation. Pourtant, l'infertilité est un problème de santé et non d'âme ou de pureté. La pièce nous présente bien un large problème de désinformation de l'époque, mais aussi une volonté collective de voir le mal en toute personne qui s'écarte un peu du chemin classique de la vie. La rumeur grandissante s'attaque sans contredit à la condition sociale de Yerma et à sa santé mentale, la menant au fond du gouffre.
Ce texte un peu moins connu de l'auteur