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C’est l’incipit, les toutes premières lignes du roman. Il faut mettre en place l’histoire, lancer l’action, il faut créer une atmosphère, accrocher l’attention du lecteur et susciter sa curiosité. On peut voir si note texte correspond à cette définition, ou voir si c’est un bon incipit. Le chapitre s’intitule « Samedi soir », ce qui donne l’impression d’avoir affaire à un journal. Le lecteur est projeté en plein action, in medias res.
|. Où, Quand, Qui, Quoi et Pourquoi ?
Un incipit doit plus ou moins répondre à ces questions pour que le lecteur s’y retrouve. La question « Où » est éclaircie par les termes « tranchées », « vers les premières lignes », « dans la boue » et « labyrinthe abandonné de Dieu». On sait que c’est le front de la guerre franco-allemande lors de la 1ère guerre mondiale. On n’a pas de localisation précise car cela n’a pas d’importance à ce moment de l’histoire, mais en revanche on a un réalisme, particulièrement avec l’insistance sur la boue. La question quand obtient une réponse : « premier moi de
1917 », « le soir », « la neige ». On constate qu’on a une situation précise dans le temps : c’est l’époque où ma guerre s’enlise, de l’hiver et ses souffrances. Le roman commence par une formule réservée au conte. Les contes sont hors du temps, renvoyé à un passé lointain, mais ce n’est pas le cas ici où on connait précisément la date. La réponse à la question « qui » est donnée à trois plans différents. Le premier est les « soldats alignés du même côté » dans la tranchée, ils sont laissé dans l’anonymat « des regards » « des visages » « une voix ». Ils semblent déshumanisés, sans réaction. La vie se concentre chez eux dans le regarde, on a tout un champ lexical du regard
« yeux », « fixaient », « regards », « suivaient ». Les soldats sont ici spectateurs, le narrateur insiste sur leur nombre.
Le lecteur peut interpréter leur attitude soit par l’indifférence, soit par l’extrême