Yuityi
Balzac s'est plut à donner à ses personnages, en fonction de leur caractère et de leurs ambitions, différentes opinions sur ce qui permet à un auteur de produire un texte ou une oeuvre littéraire. On peut ainsi séparer les trois principales visions. A) La vision studieuse
C'est la vision de David Séchard et des membres du Cénacle.
Le seul moyen pour arriver à une création littéraire, c'est le travail, et souvent un travail ingrat et long. "Or les succès littéraires ne se conquierent que dans la solitude et par d'obstinés travaux."( David page 144)Parfois même dans la misère la plus totale: " Souffrir courageusement et te fier au travil !" (Bianchon page 248)
Il ne peut exister d'autres méthodes, le génie ne doit pas se corrompre: "L'envie de parvenir sans aucun choix de moyens" (page 242)Car il faut absolument faire une oeuvre de qualité qu'on manie et remanie sans cesse :"Ce livre, encore inachevé, pris et repris par caprice" ( page 247). L'auteur a également besoin de connaissances de base, il doit utiliser une grande documentation: "D'arthez n'admettait pas de talent hors ligne sans de profondes connaissances métaphysique" ( page247)
La Société et la vie mondaine lui sont absolument proscrite : " Le monde et ses plaisirs t'appelleront ?... reste ici." ( Michel Chrétien page 248). En effet la dissipation tue l'esprit des grands hommes, épuise tout leur suc: "Les frais de la conversation parisienne et le jeu absorbaient le peu de forces que lui laissaient ses excès." ( page 400)
Cette opinion est en fait ce qui se rapporte le plus à Balzac, qui était lui même un bourreau de travail, passant régulièrement seize à dix-sept heures à sa table de travail. B) La vision passionée
Elle est aux antipodes de celle pronée par le Cénacle, c'est l'opinion surtout de Lucien, de Madame de Brageton et de l'Evèque. Le poète ou écrivain doit ici s'inspirer de sa vie et des ses sensations : :"Un homme qui