Commentaire De Musset : A George Sand

Alfred de Musset né en 1810 et mort en 1857 est un poète et dramaturge du mouvement romantique. En 1833, il fit la rencontre d’une femme, George Sand. Il vivra avec elle une relation passionnée et tumultueuse. C’est lors de leur première séparation à Venise en 1834, que De Musset écrit le poème A George Sand, qui ne sera publié qu’après sa mort. Nous nous demanderont en quoi ce poème de séparation n’est pas seulement personnel. Dans une première partie il conviendra d’étudier l’expérience douloureuse qu’est la solitude et dans une seconde partie, nous parleront du lyrisme universel.

Musset exprime dans ce poème sa grande solitude dû à sa séparation avec George Sand. En effet, on peut voir la présence d’un champ lexical de cette solitude comme attendre, perdue déserte et fuit. Le terme solitude est lui-même présent dès le premier vers. Il y a une omniprésence de la troisième personne qui pourrait faire croire qu’il parle de la femme aimé mais qui finalement revient à dire qu’il parle de lui-même et de son cœur avec les phrases « Pauvre coeur insensé », « ô mon coeur ». Dès le premier quatrain, le verbe « souffrir » apparait grâce à l'hyperbole « si bien souffrir ». Ce verbe est prolongé par un champ lexical de la souffrance dans l'ensemble du poème : Pauvre, guérir, triste. Au troisième vers, il y à une double antithèse avec « si mal aimer » et « si bien souffrir » entre mal et bien et aimer et souffrir.

De Musset décrit ici ces émotions et ces sentiments pour George Sand à travers son poème : on appelle cela du lyrisme. Le champ lexical de l’amour est évidemment présent avec les mots : cœur, aimer. Il y a également un destinataire à cette lettre : George Sand, on peut en effet le voir avec « tu l’auras perdue », « sa venue », « tu l’attendras » le tu étant le cœur de De Musset. Une autre forme de lyrisme apparait dans ce poème : le lyrisme universel. En effet l’auteur exprime ces