l'amoureuse eluard
Ce poème est le 4éme poème de la section « Mourir de ne pas mourir », du recueil « Capitale de la douleur » publié en 1926 et écrit presque entièrement au présent. Dans ce recueil, une large place est faite au regard : il suffit que les deux amants se contemplent pour qu'ils prennent vie et lumière, l’œil miroir de chacun devenant alors un ressort, un foyer de vie. Capitale de la douleur retrace l'itinéraire d'Eluard dans sa tentative désespérée et douloureuse de surmonter l'épreuve d'un amour agonisant, l'infidélité de Gala avec le peintre dadaïste Max Ernst, et son départ avec Salvador Dali. Ce poème est représentatif de la section : poème de la rupture et du lien amoureux. En effet, à l'évocation onirique de l'union fusionnelle de deux être succède l'expression d'un être en souffrance. Il s'agira donc de voir comment l'amoureuse, responsable par son abandon de la souffrance du poète, reste sa muse et maintient la continuité de l'expression poétique. Nous verrons tout d'abord la composition du poème puis nous nous pencherons sur l'amour,, un état fusionnel et pour sa finalité la toute puissance de la femme aimée.
I) Composition :
Le poème se compose de 2 strophes de six vers, octosyllabes, scandés :
4/4 4/4 5/3 5/3 5/3 5/3 et 4/4 5/3 8/5 3/3 5/8
Le rythme très réglé de la 1er strophe qui évoque la fusion des amants et cède progressivement la place à un rythme plus régulier pour suggérer le pouvoir de la femme aimée sur le poète.
C'est un poème organisé autour de l'anaphore du pronom personnel de la 3eme personne du singulier « elle ». Cette reprise rythme le poème en lui donnant un ton incantatoire, auquel font écho les pronoms de la première personne.
II) L'amour, un état fusionnel :
La 1er strophe accorde un e place déterminante à l'imagination. Eluard décrit le sentiment de bonheur que procure l'harmonie de deux êtres, que l'amour fait se