Le poème A la promenade, écrit par Paul Verlaine, a été publié dans le recueil Fêtes Galantes, en 1869. Il est dans la continuité de celui-ci car il se déroule dans un parc, lieu favori de Verlaine dans ce recueil, très fortement inspiré par le peintre Antoine Watteau. Nous allons nous demander ici en comment cette scène est imagée, évolutive et théâtre d’une scène romantique et éphémère. Pour cela, nous allons tout d’abord étudier la représentation de la scène par le poète, puis l’aspect sentimental et atmosphérique de la scène.

Nous allons donc voir ici comment la scène est représentée par le poète. Dans ce poème, le poète devient peintre. En effet, sa description de la scène est très imagée, on a des indices sur le décor : celui-ci semble être comme peint, de haut en bas, en commençant par « le ciel si pâle » (v.1), puis « les arbres si grêles » (v.1) et « l’humble bassin » (v.5) et enfin les « bas tilleuls » (v.7). Grâce à ces indices sur le décor, on peut s’imaginer dans un parc, on pourrait par exemple se trouver dans le décor de la peinture Pèlerinage à l’île de Cythère de Watteau. D’autre part, on a d’autres indications sur l’ambiance lumineuse qui règne sur la scène : « pâle » (v.1), « bleue et mourante à dessein » (v.8). De plus, également grâce à l’opposition « la lueur du soleil qu’atténue l’ombre des bas tilleuls » (v.6/7), on peut s’imaginer se trouver dans une journée d’été, agrémentée par un « vent doux » (v.5) à l’ombre des tilleuls, ce qui est en cohérence avec le tableau de Watteau, on peut parfaitement s’imaginer la scène. L’ambiance semble légère, avec les termes « légers » (v.3), « flottant » (v.3), ou encore « mouvements d’ailes » (v.4). L’ambiance très détaillée ici est donc peinte par le poète comme une douce journée d’été, propice à une rencontre amoureuse.

Nous allons maintenant étudier l’évolution du décor. Alors qu’au début du poème, le poète s’attarde sur des détails d’ensemble comme « le ciel » (v.1) ou « les arbres » (v.2), il