n 3 A LA PROMENADE
I- A savoir
Ce texte fait partie du recueil Les Fêtes Galantes, où le poète décrit l’ensemble des œuvres du peintre Watteau => poète symboliste.
Les Fêtes Galantes parlent des personnages de la Commedia del Arte (Arlequin, Pierrot…)
Antoine WATTEAU, peintre (1684-1721). D’abord peintre d’enseignes sur bois (bars dansants) : représentations festives. Remarqué vite, il se spécialise en portrait et commandes personnelles
Au départ, on avait l’impression qu’une personne regardait le tableau et y entrait, mais aucun tableau de Watteau ne correspond. Verlaine peint l’œuvre entière de Watteau dans ce poème, il en donne l’atmosphère = symboliste.
Pour Verlaine Watteau symbolise une époque. Ce poème montre l’essoufflement de la sct, nostalgie d’un homme du XIX envers le XVIII.
Ce poème est original car il transcrit des tableaux, la littérature est souvent liée à la peinture. Les codes sociaux, les techniques picturales et toute une époque sont évoqués.
II- Le texte
A la promenade
Le ciel si pâle et les arbres si grêles
Semblent sourire à nos costumes clairs
Qui vont flottant légers avec des airs
De nonchalance et des mouvements d'ailes.
Et le vent doux ride l'humble bassin,
Et la lueur du soleil qu'atténue
L'ombre des bas tilleuls de l'avenue
Nous parvient bleue et mourante à dessein.
Trompeurs exquis et coquettes charmantes,
Cœurs tendres mais affranchis du serment,
Nous devisons délicieusement,
Et les amants lutinent les amantes,
De qui la main imperceptible sait
Parfois donner un soufflet qu'on échange
Contre un baiser sur l'extrême phalange
Du petit doigt, et comme la chose est
Immensément excessive et farouche,
On est puni par un regard très sec,
Lequel contraste, au demeurant, avec
La moue assez clémente de la bouche.
Paul VERLAINE, Les Fêtes galantes, 1869
III- Paul VERLAINE
Né à Metz en 1844, dans une famille bourgeoise et militaire
Etudes à Paris, très vite il écrit des poèmes qu’il publie dans des revues.
1866 : 1er