« A New York », Ethiopiques, Senghor, 1956

INTRODUCTION :

1 - Présentation auteur et œuvre :

Né en 1906, Senghor marqua la poésie française du XX° siècle par l’apport d’un nouveau souffle, celui de ce qu’il appela lui-même la « négritude » : « La Négritude est la simple reconnaissance du fait d'être Noir, et l'acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture ». SENGHOR est un poète africain qui a écrit Chants d’ombre, Ethiopiques ; titres qui évoquent l’Afrique que l’auteur veut magnifier. « A New York » est tiré d’Ethiopiques, c’est un poème original dans le recueil car le titre ne renvoie pas à l’Afrique.

2- Lecture

3 - Présentation du texte et de ses enjeux :

Poème écrit sous forme de versets (versets = paragraphes qui dans les poèmes en prose sont l’équivalent des strophes dans les poèmes en vers), « A New York » est un poème lyrique mais aussi engagé où l’auteur exprime sa vision de la ville de New York, qui symbolise la culture occidentale. Ce texte est composé de trois parties, la première est consacrée à Manhattan, quartier d’affaires, que Senghor va s’attacher à démystifier, la seconde partie est consacrée à Harlem, quartier noir dont l’auteur va faire l’éloge, la troisième sera consacrée à un appel à la réconciliation entre les deux cultures (noire et occidentale) mais nous n’analyserons pas cette troisième partie. Ce poème basé sur une personnification de la ville est aussi l’occasion pour l’auteur de montrer que la culture africaine mérite d’être reconnue au même titre que la culture occidentale. Nous analyserons ce poème en deux temps :d’abord, nous nous intéresserons à l’image qui est donnée de Manhattan puis nous montrerons que Harlem est l’antithèse de Manhattan.

I - MANHATTAN :

A – L'émerveillement du poète :

Celui-ci est dû à l’attrait de la nouveauté. Tout se passe comme si le poète avait eu un coup de foudre. Le poème est lyrique, on retrouve une situation d’énonciation