D'autres logiques d'oganisation de l'espace mondial
I – La mondialisation contestée
1) Une mondialisation sans pilote ?
• Les agences mondiales de l’ONU oeuvrent pour la libéralisation des échanges sans avoir de vision mondiale globale. Le commerce international reste biaisé par les barrières tarifaires et non tarifaires dressées par les pays du Nord dans plusieurs secteurs : textile, médicaments, agriculture… Le FMI ne maîtrise pas l’ensemble des flux financiers ; son intervention dans les pays qui connaissent de graves crises financières aggrave même souvent le chômage et la pauvreté des populations. • La régulation de la mondialisation est donc insuffisante et incertaine. Les accords internationaux sont soumis à la ratification d’un nombre minimum de pays, ce qui entraîne une mise en application tardive et partielle. En cas de conflit, il n’existe pas d’organisme susceptible d’arbitrer, sauf l’OMC pour le commerce. Dans un autre domaine, développer un droit et des sanctions internationales est tout aussi difficile que nécessaire face à la mondialisation des réseaux criminels. • La plupart des Etats subissent la mondialisation. Le G7, devenu G8 en 1997, est une structure de dialogue entre les pays les plus industrialisés ; de leur côté, les pays en développement sont souvent à l’écart des dispositifs de prises de décisions. En fait, ce sont les Etats-Unis qui dominent le processus en pratiquant un unilatéralisme permanent qui suscite de nombreuses oppositions.
2) La question du développement est toujours vitale
• La mondialisation s’accompagne d’un accroissement des inégalités entre les pays les plus riches et les pays les plus pauvres. Seuls certains pays asiatiques se situent dans un processus de rattrapage en termes de revenu moyen par habitant. La marginalisation des PMA, dont 32 sont situés en Afrique subsaharienne, est croissante. De plus, les inégalités progressent à l’intérieur même des pays, y compris dans