Considérons d’abord le cas où l’adversaire serait prêt à coopérer. Même si la branche B1 offre un gain total intéressant, pour le joueur 1, soit quatre fois T, celui-ci peut l’éliminer étant donné que le joueur 2, s’il réagit de façon rationnelle, cessera de coopérer. La branche B4 est un scénario plus réaliste étant donné la défection du joueur 1 au premier tour : le joueur 2 cessera de coopérer. Le joueur 1 aura donc eu le gain T au premier tour suivi du gain P aux trois tours suivants. À la branche B3, le joueur 1 coopère dès le premier tour. Si nous comparons les branches B3 et B4, le joueur 1 fait 1 point de plus au premier tour en se défilant dans la branche B4. Toutefois, il fait un point de moins aux trois tours suivants puisqu’il a le gain P plutôt que R. Après les quatre tours, il aura fait 2 points de moins avec la branche B4 par rapport à B3. Si sa première défection survient plus loin comme c’est le cas avec la branche B2, il peut accumuler plus de points qu’avec une défection hâtive. Le joueur 1 peut donc aller chercher jusqu’à 3 points supplémentaires s’il ne se défile pas au premier tour. La défection au premier tour semble donc avoir une utilité négative si on regarde ses répercussions aux tours subséquents.
Dans le cas où l’adversaire voudrait se défiler, la défection au premier tour comme dans la branche B5 permet d’éviter le gain S. Toutefois, tenter la coopération au premier tour ne fera