I. fiche de lecture sur le livre « 80% au bac… et après ? » de stéphane beaud
II. Article du site observatoire des inégalités « Les collèges "ambition réussite" : un bilan négatif, une politique non prioritaire »
I. Beaud, Stéphane. 80% au bac… Et après ?, Paris, La Découverte, 2003, 345p.
Stéphane Beaud est un sociologue né en 1958 à Annecy. Il est Maître de conférences dans cette spécialité à l’université de Nantes. Il est de plus en délégation de recherche au CNRS et chercheur associé au laboratoire de sciences sociales de l’école normale supérieure, il est enfin membre du comité de rédaction de la revue « Genèse, Sciences sociales et Histoire ». Il s’intéresse notamment à plusieurs thèmes de recherche tels que : le groupe ouvrier, les effets sociaux de l’allongement de la scolarité, l’identité sociale des enfants d’ouvriers.
Son œuvre « 80% au bac… Et après ? » Représente une enquête d’une dizaine d’année dans la ville de Granvelle, plus précisément dans le quartier ouvrier de Gercourt dans l’Est de la France. Sa recherche est partie de l’objectif lancé par l’Education nationale en 1985 d’amener 80% d’une classe d’âge au baccalauréat.
Il va donc commencer par interviewer quelques élèves de la première génération qui est censé faire parti de ce nouveau régime « 80% au bac »
Dans ce livre, il s’intéresse dans un premier temps au collège. Ce lieu, accueillant les jeunes du « bloc » en majeur parti, est un lieu renfermé, tous les élèves se connaissent. Ils y sont comme au quartier, les professeurs les « couvent » et le climat y est paisible. Leurs collèges, c’est leurs fiertés, pas question de le critiquer. Le fait qu’ils se connaissent et s’y sentent bien vient aussi du fait que ces élèves habitent dans le même coin, appartiennent donc à la même classe sociale. Ce qui fait que dans les collèges classé comme « ZEP », ils arrivent très vite à identifier les différences, c'est-à-dire les personnes n’appartenant pas à la même