L'Albatros, Baudelaire.

I – De l'anecdote à l'allégorie.

Ce poème fait le récit d'une scène de la vie en mer (Anecdote), qui raconte, comment pour rompre l'ennui, les marins capturent souvent des albatros et s'amusent avec. Il semble qu'il s'agit d'une scène récurrente. Cf adv « Souvent » De l'anecdote au symbole
* Au vers 13, c'est là que l'on passe du récit de l'anecdote à l'allégorie du poème
* Termes qui personnifient l'oiseau avant le vers 13 « voyageur ailé », l'albatros est doté d'attitudes physiques « maladroit » « laid » et de traits moraux « honteux » « indolents » Un réseau de symboles
* L'albatros est associé au poète, Les marins (l 'équipage) sont associés à la société, cf le pluriel « les hommes d'équipages » => généralisation, le navire = le monde, la terre, les gouffres amers représentent la mort. L'image du navire qui glisse sur les gouffres qui peuvent l'aspirer à tout moment tels la mort. C'est ce qui menace le navire.
=> Pourquoi Baudelaire a-t-il choisi l'albatros pour représenter le poète et son rapport au monde ?

II – La poésie : un idéal.

Un idéal de liberté.
* Périphrases au vers 2 « vastes oiseaux des mers » => Hypallage. L'adjectif vaste désigne l'étendue infinie de la mer et pourtant il qualifie l'oiseau. Transfert grammatical et poétique. Cela rend l'albatros géant : connotations d'ampleur qui s'attachent à l'oiseau, capacité de se déplacer sans limites, souligne sa démesure.
* Ceci est confirmé au vers 16 grâce à l'hyperbole « ses ailes de géant ».
* Le pluriel de la phrase « oiseaux des mers » souligne le fait que son règne est immense et sans frontières. C'est un être caractérisé par sa liberté.
* D'autres périphrases au vers 6 « Rois de l'azur », « prince des nuées », créent une insistance sur l'idée de Majesté, de noblesse. Cela met en valeur l'espace de l'élévation poétique, par l'esprit et l'imagination.
=> Le poète vit à l'écart du monde et dans son univers, il est le roi, et