L'argument écologique
"Si la corrida disparaît, la race disparaîtra aussi !"
Les anti-corridas sont censées être écologiques, donc les aficionados ont trouvé un argument écologique ! Il existait en Espagne au 19e siècle une demi-douzaine de "races" de bovins de combat. Toutes ont été éliminées par les éleveurs au profit de la seule race andalouse jugée meilleure pour la tauromachie.
Ce n'est pas nous mais le milieu taurin lui-même qui organise, qui planifie la déchéance et, à terme, la disparition des derniers taureaux de combat.
" L'abolition des corridas ferait disparaître une race de taureaux " nous objecte-t-on souvent. Le milieu taurin ne lève pas le petit doigt contre tracteurs et camions. Peu lui importe que disparaissent toutes les races de chevaux de trait et de bœufs de labour. Le milieu taurin se moque de la biodiversité mais il pense que les anticorridas sont plus ou moins écologistes et il voudrait, avec un argument écologique, nous mettre en difficulté. Notre réponse est triple : A/ Les bovins de corrida ne sont pas une espèce sauvage particulière. Ils appartiennent à la même espèce que la vache normande et le bœuf charolais. Au Moyen Age, pour les combats taurins, on puisait dans les troupeaux domestiques élevés pour le trait, le lait et la viande. Bien qu'on choisît les mâles en apparence les plus redoutables, ils n'avaient pas toujours la combativité exigée. Ce furent des monastères puis de grands propriétaires nobles qui, les premiers, eurent l'idée de sélectionner les mâles et les femelles les plus irritables, les plus combatifs, pour constituer et élever des troupeaux uniquement en vue des corridas. Ces bovins n'étant pas une espèce sauvage distincte du bœuf domestique, l'abolition des corridas ne ferait disparaître aucune espèce animale. B/ Il existait en Espagne au 19 ème siècle une demi-douzaine de " races " de bovins de combat . Toutes ont été éliminées par les éleveurs au profit de la seule race andalouse jugée meilleure