L'athéisme de diderot et le théisme de voltaire
L’Encyclopédie (1751-1772)
Denis Diderot
Extrait de l’article « Christianisme »
Denis Diderot est l’un des philosophes des Lumières. Il est né en 1713. Après des réflexions d’ordre philosophique, il opte pour le matérialisme et l’athéisme. Dès 1747 il entreprend la rédaction et l’édition de l’Encyclopédie avec d’Alembert. De nombreux philosophes et autres scientifiques du même mouvement culturel y prendront part. Elle subira de nombreuses censures et Diderot sera inquiété à cause de ses écrits. De santé fragile il meurt en 1784. On retient de lui ceci : Diderot propose une morale universelle assise, non pas sur Dieu, mais sur les sentiments naturels de l'homme et sur la raison.
« Christianisme » traite du sujet de la religion et de ses écueils, surtout en ce qui concerne la religion chrétienne qui est la religion d’état en Europe.
Cet article, relativement vindicatif, s’en prend directement au christianisme qu’il rapproche également du paganisme et mahométisme (islam) car ils conduisent au fanatisme (l. 3).
Le fanatisme est jugé comme la pire des tares en ce qui concerne la religion. Il est donc défini comme « une peste » (l.3) et se trouve alors décliné par le champ lexical de la maladie « peste (l3), germe (l4), infecter (l4). De cette maladie incurable qu’est la peste découle aussi la violence qui agite ceux qui en sont atteints, le champ lexical qui la concerne est utilisé également par l’auteur « fureurs outrées (l.6), le fer et la flamme qui ne sont pas sans rappeler que ce sont des outils de forgeron avec lesquels on peut marquer au fer rouge les préjugés coupables, le couteau (l.21), victimes (l.22).
Le fanatisme dans ses excès provoque l’intolérance et alors la superstition (l.6) par trop de naïveté. Contrairement à toute attente Diderot juge cette fois ce sentiment comme quelque chose de stupide même si ce dernier a des conséquences bien funestes. Cette stupidité propre aux êtres superstitieux est qualifiée « craintes