l'empire
L’Empire commence le 18 mai 1804, quand le sénatus-consulte proclame Napoléon Bonaparte « empereur des Français ». Le plébiscite du 6 novembre 1804 confirme cette désignation.
En 1799, Napoléon Bonaparte est nommé Premier Consul. Chef d'État d'une République qui redevient prospère sous sa direction, il se présente comme l'homme providentiel sur lequel la France peut compter. Le 27 mars 1804, le sénat, se fondant sur le péril d'une restauration monarchique suite au complot royaliste de Cadoudal du mois de février 1804, n'hésite pas à lui proposer la constitution d'une forme de gouvernement à transmission héréditaire.
Le 18 mai 1804, un sénatus-consulte confie le gouvernement de la République au Premier Consul, avec le titre d'Empereur des Français. Le résultat définitif du plébiscite, proclamé le 6 novembre 1804, entérine cet acte sénatorial avec 3 572 000 voix pour le « oui » contre seulement 2 572 voix pour le « non ». Ainsi la Constitution de l'an XII instaure l'Empire français. Il y est déclaré que le gouvernement de la République est confié à un empereur héréditaire dans sa descendance naturelle, légitime ou adoptive ou, à défaut, dans celle de ses frères Joseph ou Louis, celle de Lucien et celle de Jérôme ayant été écartées (ceux-ci ayant été déchus par leurs mésalliances).
La République ne disparaît pas immédiatement dans les actes officiels de ce nouveau régime politique : la référence à la République perdure un temps, dans le serment de l'Empereur lors de son sacre (2 décembre 1804), dans l'énoncé officiel des lois (jusqu'en juillet 1807), dans les actes d'état-civil (jusqu'à fin 1805), et sur les