L'enfant acteur ou sujet de l'autorité parentale?
L’enfant, tant qu’il est mineur, est frappé d’une incapacité d’exercice, incapacité de protection qui l’empêche d’exercer lui-même ses droits. Il doit être représenté. Cette fonction de représentation va s’exercer dans le cadre de l’autorité parentale dévolue à ses pères et mères. La représentation de l’enfant par ses parents signifie concrètement que ce sont eux qui prennent les décisions en son nom et pour son compte.
Cette fonction de représentation leur ait attribuée dans un souci de protection tant en ce qui concerne la personne même de l’enfant que ses biens. Concernant sa personne, le législateur définit clairement l’autorité parentale comme un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant, droits qui appartiennent aux parents pour permettre le développement de l’enfant dans le respect du à sa personne.
Concernant les biens de l’enfant, la loi estime nécessaire de le représenter pour éviter la mise en péril de son patrimoine. Ainsi définit, l’autorité parentale est en soi un droit et une mission temporaire. La loi ne laisse l’enfant sous l’autorité de ses parents que jusqu’à sa majorité ou son émancipation.
Même si le terme d’ « autorité parentale » évoque en lui-même une notion de pouvoir et donc parallèlement de soumission de l’enfant aux décisions de ses parents, on constate que cette fonction d’autorité parentale trouve sa limite à la fois dans sa finalité qui est l’intérêt de l’enfant et