L'entrer en institution de la personne agée
L’entrée en institution provoque différents bouleversements chez la personne âgée dépendantes et fragilisées. L’entrée en maison de retraite a pour première conséquence une rupture ou encore une modification du milieu de vie habituel. Cette perturbation des mécanismes habituels nécessite la mise en place d'un nouveau projet de vie afin de retrouver une position d’équilibre dans ce nouvel environnement totalement inconnu. De plus, l’entrée en institution provoque différents bouleversements qui peuvent produire une série de frustrations pour la personne âgée : rupture avec l’environnement habituel (domicile, voisinage, relations et habitudes multiples), apprentissage de la vie en collectivité avec d’autres personnes inconnues et dépendantes. Souvent, la personne n’a pas participé à la décision de son entrée en maison de retraite (effectuée par le milieu médical et la famille). Elle se retrouve donc dépossédée de ses biens, de ses habitudes, de ses relations comme de son pouvoir et de son droit à la décision, et elle doit faire alors le deuil de sa propre parole. Le nouveau résident peut être désorienté, bouleversé par un rythme de vie inconnu et contraignant. Un sentiment profond d’abandon risque d’entraîner une attitude de révolte et d’hostilité ou, au contraire, de retrait et de soumission (personnes fragilisées par une situation de crise). Certaines personnes reste dans l’inactivité et d'autres expriment de la souffrance sous la forme de plainte de douleurs et /ou de plainte morale (tristesse, découragement, auto dévalorisation ou culpabilité, pensée récurrentes sur la mort, idées suicidaires). Ces manifestations de démotivation sont susceptibles d’entrainer un comportement passif, pouvant aller jusqu'à la régression de la personne entrainant un glissement et parfois le décès prématuré de cette dernière. Cependant, certaines personnes âgées s'intègre