L'envers et l'endroit camus étude
Dans le premier, qui en affiche le nom, l’« ironie » ne serait pas l’ironie si elle n’autorisait un discours dont la signification, tôt ou tard, se renverse. L’aliénation spirituelle d’une « vieille femme qui ne pensait pas », semble vouée définitivement à la dérision de l’entourage. Délaissant l’aïeule pour le cinéma du quartier, il décrète plaisamment qu’« elle aime rester dans le noir ». Un jeune homme, cependant, la prend assez au sérieux pour amorcer, non sans peine il est vrai, un geste de compassion. Derrière à l’« envers », cruellement évident, semble pointer un « endroit » de la scène : la lueur, ô Verlaine, du « brin de paille dans l’étable » ? Dans un second développement du même essai, c’est la voix de « l’homme qui était né pour mourir » qui s’écoute. La vieillesse, de nouveau, dans une solitude préfigurant l’effacement total de la mort, s’expose à l’« ironie des regards », à la « brusquerie moqueuse » de tous. Le vieux ne se laisse pourtant pas mourir sans bouger. Dans la rue, parcourue « d’un pas d’âne au labeur », il ne se sent pas seul,