L'espace dans les aveugles de maeterlinck
En 1891, Maurice Maeterlinck publie une pièce nommée Les aveugles, drame symboliste. L'extrait que nous allons étudier est le début de cette pièce, nous avons la liste des personnages ainsi qu'une introduction de la situation. Cet extrait nous présente plusieurs aveugles, les femmes séparé des hommes, dont nous ne connaissons pas les noms et étant seulement différencié par leurs caractéristiques, ils sont sur une île, assit dans la forêt en pleine nuit et attendent l'arriver d'un prêtre. Les personnages parlent entre eux et se demandant quand le prêtre reviendra sans savoir véritablement où ils sont. L'extrait se termine avec la plus vieille aveugle qui répond au premier aveugle-né sur la question de où est allé le prêtre en lui parlant de son état et de ce qu'il comptait faire. Nous savons ceci dit grâce à l'introduction que le prêtre est pourtant parmi eux.
En effet, ces aveugles n'ayant pas la possibilité de visualiser le monde qui les entours, il leur est difficile de se situer dans l'espace et donc sont dépendant de ce prêtre qui semble lui posséder la vue.
Comment cet espace nous est-il donc renvoyé par les personnages à travers leurs répliques malgré leur cécité ? Nous allons tenter de répondre à cette question en nous intéressant tout d'abord aux termes employé dans les répliques ainsi que les indications spatio-temporel, puis en analysant l'espace tel qui peut être perçu par le spectateur en parallèle avec la perception des personnages.
Effectivement, durant tout l'extrait le champ lexical spatial est particulièrement présent : « où », « à côté de... », « je suis près de... », «vous êtes loin de... » etc...
Mais nous pouvons tout de même remarquer que malgré tout ces termes, l'espace qui entour les personnages reste très floue, les indications spatio-temporel sont souvent liée aux places de chaque aveugles. Cela nous emmène donc à percevoir la limite de ce que peuvent sentir les aveugles