L'essence du rire
Corpus d’introduction :
• Michel Tournier, Le vent Paraclet, Gallimard, 1997. (doc 1)
• Charles Baudelaire, De l’essence du rire, 1855. (doc2)
• Marcel Pagnol, Le Schpountz, 1938. (doc3)
• Raymond Devos, « Le rire physiologique », in Matière de rire, 1991. (doc4)
Problématique : quels sont les caractères constitutifs du rire ?
Le rire peut revêtir plusieurs caractéristiques.
I. Il est tout d’abord profondément humain :
1. Le rire est à la base une réaction physiologique et mécanique. (doc 4)
2. Il permet de faire la distinction entre l’homme et l’animal. (doc2)
3. Il est une vertu humaine. (doc3)
4. Il est directement lié à la réflexion de la place de l’homme sur terre. (doc1)
II. Rire et faire rire = signe de supériorité :
1. Supériorité de l’homme, seul à être capable de rire au point de vue physiologique. (doc4)
2. Donc, supériorité de l’homme sur l’animal. (doc2)
3. Rire blanc = propre au sage, seul à être capable d’entrevoir la réalité du monde. (doc1)
4. Comique = bienfaiteur qui apporte plaisir et divertissement, vertu donnée par Dieu. (doc4)
III. Rire et faire rire = signe d’infériorité :
1. Caractère incontrôlable du rire au niveau mécanique = faiblesse. (doc4)
2. Rire fait signe de faiblesse et d’ignorance ; de dégradation physique et morale. (doc2)
3. Signe d’infériorité par rapport au sage, celui qui rit n’est pas un sage. (doc1)
4. Comique = personnage inférieur qui perd sa dignité face aux plus instruits auprès de qui il provoque la pitié. (doc3)
A retenir en vue de l’écriture personnelle :
« Le sage ne rit qu’en tremblant » Bossuet
Selon Michel Tournier, le rire blanc serait la conséquence d’une prise de conscience de l’absurdité de la vie humaine notamment par rapport à son aspect transitoire : la vie sur Terre n’est qu’un infime moment encadré par le néant. Baudelaire interprète cette citation en attribuant au rire un caractère dégradant pour l’homme, car signe d’ignorance,