INTRODUCTION L’Etat peut se définir de différentes façons, il peut désigner une autorité souveraine, généralement conçue comme transcendante et d’où émanent les droits et les devoirs du citoyen. Il aura ainsi une fonction morale et coercitive puisqu’il définit ce qui est légitime et interdit, en punissant, ce qui ne l’est pas. On peut aussi dire que l'État est la chose publique, ce sont les intérêts, le bien collectif et le droit de tout le monde, opposés à l’action dissolvante des intérêts et des égoïsmes de chacun. C’est la justice et la réalisation de la morale et de la vertu sur terre. En réfléchissant sur l'État, on peut se demander s’il naît de la société, s’il lui est nécessaire ou s’il est un accident de l’histoire ou encore s’il est une entité précaire destinée à disparaître dès que les individus seront à même de mener par eux-mêmes leur existence. L'État n’assure-t-il pas la sécurité et la paix que nous ne sommes pas nous même incapables de nous procurer ? Malgré le sacrifice qu’il demande à ces membres, n’est-il pas aussi le garant de l’ordre de morale et l’instance qui nous permet de réaliser notre liberté ? N’y a-t-il pas contradiction à dire que l'État contraint irrémédiablement la société qu’il est censé humaniser ? N’est-ce pas que l’on a raison de voir dans l'État un instrument de domination destiné à disparaître pour celui qui voudra réaliser sa liberté ? Dans la suite de notre dissertation, partant d’autres considérations chez Aristote, Hobbes et JJ Rousseau, nous nous baserons surtout sur la conception de l'État chez Michel BAKOUNINE, un sociologue Russe.
L’ETAT EST-IL NECESSAIRE POUR L’ESPECE HUMAINE ? Pour ceux qui ont une vision pessimiste de l’homme à l’instar de Hobbes, pensée que l’homme est naturellement bon est une erreur car il n’est pas fait pour vivre en société. En effet, lorsque l’homme a la possibilité d’accroitre sa richesse, il le fait nécessairement en utilisant n’importe quel moyen. On voie bien comment cette