L'etat et processus d'innovation
L'état joue forcément un rôle important à la fois parce qu’il participe à la naissance des innovations et parce qu’il contrôle leur diffusion. En finançant la recherche scientifique (recherche fondamentale) et en développant un système de formation adapté, l’État peut créer un climat favorable à l’innovation. Il peut aussi mettre en place des institutions dont le rôle est de promouvoir les initiatives dans ce domaine, ou encore de créer les “synergies” indispensables (regroupement, financement initial...).
Ces idées sont devenues une nouvelle explication de la croissance économique dans le cadre des théories de la croissance endogène.
Les entreprises impulsent l'innovation, mais elles sont tributaires de l'État à qui il revient de remplir trois missions essentielles. La première consiste à investir dans les connaissances fondamentales, qui sont le point de départ incontournable des idées, des méthodes et des produits nouveaux. Les grandes avancées de la recherche scientifique sont pour une grande part à l'origine des progrès décisifs dans les technologies de l'information, comme le réseau Internet, et dans la biotechnologie, y compris le génie génétique. La longue période de gestation, le coût élevé et les incertitudes de l'opération, ne font qu'ajouter aux difficultés que rencontrent la plupart des entreprises pour rentabiliser un tant soit peu la recherche fondamentale. Il incombe aux pouvoirs publics de continuer à soutenir cette activité capitale qu'est la recherche à long terme pour éviter l'effondrement du système.
Tous les pays de l'OCDE admettent d'ailleurs cette responsabilité de l'État, et plusieurs d'entre eux, dont le Japon, la Corée et le Royaume-Uni, ont récemment augmenté leur aide à la recherche scientifique.
La seconde mission des pouvoirs publics est de créer des conditions propices à l'innovation des entreprises. Il s'agit de veiller à la stabilité du cadre macro-économique et au bon fonctionnement des marchés des