L'evolution de la conception de la mort
Mais n’allons pas trop en avant sur cette histoire…
La question « Quand une personne est-elle morte ? » nous a troublée pendant des milliers d’années. Ce n’est pas une mince affaire, surtout lorsque la personne est sur le point d’être inhumée ou incinérée. Donc, nous cherchons ce que nous croyons être des indices infaillibles. Y a-t-il un organe central qui, quand il cesse de fonctionner, montre qu’une personne est morte ? Y a-t-il un ensemble de comportements qui signale avec certitude que l’Homme a expiré ?
Dans l’Égypte ancienne l’affaire s’arrêtait à l’embaumeur. Les anciens Grecs savaient que de nombreuses conditions imitaient la mort. Leur test a donc consisté à couper un doigt avant l’incinération.
L’Europe médiévale est devenue de plus en plus incertaine, au sujet de qui était mort et qui était vivant, si bien que la littérature a commencé à se remplir de contes avec des morts qui sortaient de leur tombe. Les difficultés ont été soulignées par les théâtres anatomiques qui ont surgi à travers l’Europe dans les années 1500 aux années 1700, où les anatomistes effectuaient des dissections publiques sur les prisonniers exécutés. Les performances démontraient parfois que les vedettes du spectacle n’étaient pas tout à fait mortes. Un anatomiste pouvait extraire un cœur, le brandir, et entendre des bruits de stupeur parce qu’il battait encore. D’ailleurs, Niccolò Massa – un anatomiste, a demandé à être laissé sans sépulture pendant deux jours « pour éviter toute erreur ».
Deux tendances