L'hadrien de marguerite yourcenar est-il aux multiples facettes?
Le livre de Marguerite Yourcenar a été un de ces chefs-d’œuvre classiques qui suscitent une fascination spéciale, due à l’inspiration lyrique et transcendantale de la vie d’un homme, détenteur de si grande puissance et inévitablement humain. Ce livre est ainsi tour à tour porteur de toute envergure d’éloges que de critiques.
D’un còté, on sait bien que l’auteur a eu bien suffisamment le temps pour se renseigner à fin de composer une œuvre qui détache les lignes de l’histoire, en les récrivant dans la même langue véridique – bien que l’histoire ne soit pas une science exacte en tant que telle -, et puis elle fini par bouleverser - ou enrichir plutôt- la conception d’un empereur romain très important, mais un peu oublié jusqu’à ce moment-là. De l’autre, se mêler avec un personnage de cette nature entraîne ne seulement une vaste connaissance de ce monde ancien – bien saisi par l’écrivaine-, mais tout un changement d’esprit pour construire un individu psychologiquement actif répondant son entourage, en accueillant l’importance de son rôle. En effet, l’empereur Hadrien est un des surnommés les « cinq bons empereurs » dont y signent aussi les noms de Nerva, Trajan, son père putatif; Antonin le Pieux, son fils adopté; Marc Aurèle, le destinateur de la gigantesque épitre; et finalement le nom de Lucius Verus, qui a régné avec le dernier pendant peu de temps.
De sorte que cela a été un engagement dur et ambitieux défiant les pensées scrupuleuses des historiens et les affilés critiques des lecteurs. Ironiquement, ces derniers font face à une écriture dont vertu peut être un arme de double tranchant, lorsque les symbolismes et le lyrisme de la prose peuvent se confondre parfois avec un vain essai de déploiement rhétorique. Cependant, il est indéniable les pointilleuses descriptions d’ambiances et de donnés que le romain ébauche dans ses pages. Marguerite nous montre un