Vers le milieu du XIVème siècle, les Français quittèrent l’habit long, mais les magistrats, les avocats et autres officiers de justice, conservèrent longtemps l’usage de l’habit long et le manteau, principalement dans l’exercice de leurs fonctions. Tant que dura le Moyen Age, il n’y eut rien de constant quant à la couleur des robes portées dans les diverses fonctions, le parlement de Paris étant peut-être le seul corps faisant exception, toujours habillé de rouge. Le rouge est de mise lors des cérémonies publiques mais d’une façon générale, au jour de la rentrée solennelle des parlements, aux grandes audiences qui suivaient, à celles qui se tenaient à Toulouse régulièrement durant le premier semestre de l’année judiciaire, et à Paris, de la Saint Martin à l’Annonciation; à celles qui précédaient la Notre-Dame d’août et la Sainte-Croix de septembre, à toutes ces audiences, dites de « robe rouge », où se prononçaient les arrêts généraux ou de règlement, et ces discours d’apparat dont se chargèrent longtemps les chanceliers en personne et les chefs de corps, le premier président et les présidents à mortier paraissent couverts de leurs mortiers à galons d’or, vêtus de leurs épitoges d’hermine, de leurs manteaux entièrement fourrés de menu-vair, relevés sur le côté gauche, et soutenus par trois lames, ou létices, d’or. Le doyen et les présidents aux enquêtes et aux requêtes revêtaient, en ce jour leur cape, ou épitoge de pourpre bordée d’hermine, qui était la marque distinctive de leur dignité. Les conseillers laïques et les gens du roi (dont le costume était alors celui des conseillers), les greffiers en chef civil et criminel, revêtaient leur robe, ou plutôt leur manteau de laine rouge à larges manches, orné de velours, leur chaperon rouge fourré, leur simarre, ou soutane de soie noire, à manches étroites, simarre que l’on trouve aussi de couleur rouge, dans quelques portraits du quinzième siècle ; leur ceinture à rosette et leur cravate, dont la forme a souvent