L'illusion comique
Introduction : L’illusion comique est une œuvre qui clôt la période de la jeunesse de Corneille, il a 29 ans quand il écrit la pièce en 1935. Elle appartient à la première partie de son œuvre, celle occupée de ses comédies, c’est une partie méconnue, Corneille est surtout connu pour ses tragédies. Le passage que nous allons étudier est la scène deux de l’acte II. Dans cette scène Clindor écoute avec complaisance son maître Matamore se vanter de ses exploits improbables en attendant l’arrivée de sa maîtresse. En quoi le personnage de Matamore fait-il partie de l’illusion théâtrale ? Pour répondre à cette question nous verrons dans un premier temps que Matamore est un personnage du paraître, il n’existe que parce qu’il raconte. De plus cette illusion est renforcée par le comportement de Clindor qui en réalité domine son maître.
I. MATAMORE, UN PERSONNAGE DU PARAITRE
a) Matamore fait son propre éloge : Matamore nous apparait comme un personnage égocentrique, il insiste sur la première personne « je »Montre bien qu’il est le seul responsable de ses succès. Champ lexical de la guerre« Le seul bruit de mon nom renverse les murailles » « je couche d’un revers »vantardises guerrières. Champ lexical de l’amour « quand je veux je charme » « je remplis... les femmes d’amour »vantardises amoureuses. Matamore se place en victime des femmes. Ses conquêtes n’ont pas de limite géographique « celle d’Ethiopie » « celle du Japon ».
b) Ridicule de ses propos : Matamore est un personnage mégalomane= il se caractérise par l’excès. Il parle au début de s’en prendre au « Grand Sofi de perse » et au « Grand Mogor » Uniquement les grands de ce monde. Hyperboles « renverse les murailles » sorte de parodie de l’épique. « D’un souffle je réduis leurs projets en fumée » Une toute petite chose à de grandes conséquences. Hyperboles dans les chiffres « mille ennemis à bas » « mille mouraient par jour » Propos invraisemblable. Il s’assimile