L'integration
la famille, en tant qu'instance de socialisation; la déviance et l'incivilité comme symptômes d'anomie; le travail, "grand intégrateur" de la société salariale; le droit, comme ensemble de libertés et d'obligations qui relient l'individu aux autres individus et à la société globale.
En sociologie, on oppose souvent :
les approches qui privilégient l'intégration (donc l'ordre social, la stabilité, la conformité aux normes etc.) les approches qui privilégient le conflit (donc la contestation des normes, des valeurs et des institutions dominantes).
Cette opposition doit être nuancée, car le conflit peut contribuer à la cohésion sociale (travaux de G. Simmel et de L. Coser).
Le thème de l'exclusion est devenu central ces dernières années. Les exclus sont victimes d'un défaut d'intégration du fait du chômage, de la pauvreté, de la fragilisation des liens familiaux, des insuffisances de la protection sociale etc. Cependant, le terme exclusion, doit lui aussi être utilisé avec prudence. Pour R. Castel, il s'agit d'une "notion-écran" qui euphémise la situation des vaincus de la modernisation. Penser l'intégration en liaison avec l'exclusion, c'est se situer à la marge de la société et oublier que les causes fondamentales de la pauvreté se trouvent au cœur même de la dynamique économique et sociale La question fondamentale, traitée d'abord par la philosophie politique, est celle du fondement même de la cohésion sociale : qu'est-ce qui relie les hommes entre eux et les conduits à considérer qu'ils appartiennent à une même collectivité ? Il est possible de proposer une grille de lecture simple qui articule trois types de relations :
Le lien marchand, analysé notamment par A. Smith à travers la métaphore de la "main invisible". La cohésion sociale résulte de la spécialisation (division du