L'ortie en médecine
La feuille d'ortie constitue un véritable concentré de protéines, de vitamines et de sels minéraux. L'ortie est en effet plus riche en protéines que le soja, avec un bon équilibre entre les 8 acides aminés essentiels.
Sa feuille est particulièrement riche en calcium, en fer, en bore, en béta-carotène ou pro-vitamine A, en α-tocophérol (vitamine E), ainsi qu'en vitamine C.
En fait, l'ortie contient les vitamines et minéraux dont la carence est la plus fréquente chez l'homme moderne, ce qui en fait l'un des meilleurs compléments alimentaires.
Et la croyance populaire qui a toujours fait de l'ortie un tonique de printemps est justifiée par la science, puisque des études ont montré que les taux de protéines et de fer contenus dans l'ortie sont à leur maximum au mois d'avril.
Malheureusement, il n'est pas toujours facile d'avoir des orties fraîches à portée de la main, à moins d'habiter à la campagne. Mais, si l'on veut utiliser des orties sèches, il faut savoir que c'est une plante délicate à sécher. Cette opération doit être faite rapidement, à 40° dans un local bien ventilé, et surtout dans l'obscurité. En effet, les vitamines C, E, K et B9 (acide folique) sont particulièrement sensibles à la lumière.
Dans l'antiquité, l'ortie était une plante vénérée. Les grecs, qui en étaient très friands, la consommaient comme légume au printemps ; et le naturaliste romain Pline l'ancien, précise dans sa monumentale Histoire Naturelle que l'ortie était «d'observation religieuse pour beaucoup», et censée protéger des maladies pour l'année. Comme Pline l'ancien avait été officier de cavalerie en Germanie, il faisait certainement allusion aux Germains.
Précisons que l'ortie était consacrée à Donar (ou Thunar), le chef du panthéon germanique et maître du tonnerre. Du reste, en vieil allemand, l'ortie se disait Donnernessel ou Donnernettel, ce qui signifie «ortie-tonnerre».