L'ètranger

488 mots 2 pages
L’étranger, dans le roman d’Albert Camus, est un homme que rien ne semble affecter radicalement, ni la mort de sa mère, ni celle de l’arabe qu’il tue à coups de couteau. Le soleil parfois le réchauffe, parfois lui est insupportable. Difficile de savoir ce qu’il attend de la vie. Il lui est beaucoup reproché, lors de son procès, de n’avoir pas pleuré à l’enterrement de sa mère. C’est même probablement cette absence de larmes qui le condamne à mort. Mais la vie ne l’accroche pas plus que cela. Le monde est absurde; il ne croit pas en Dieu. Le seul moment où il s’emporte vraiment, c’est lorsque l’aumônier lui rend visite, dans sa cellule, pour lui parler de Dieu.
S’il avait cru en Dieu, les choses auraient-elles été différentes? Aurait-il éprouvé du remords suite au meurtre de l’Arabe? Aurait-il trouver plus de sens à ce solei si blanc?
S’il avait cru en Dieu comme origine du monde, en aurait-il éprouvé ainsi l’absurdité?
S’il avait eu simplement en lui l’idée de Dieu, même une vague idée, même sans en être sûr, aurait-il couché avec cette femme si peu de temps après l’enterrement de sa mère? N’aurait-il pas redouté, ne serait-ce qu’un instant, d’agir sous l’oeil de Dieu? Il l’aurait peut-être fait quand-même… Mais l’aurait-il vécu pareillement?
Ces questions le suggèrent déjà : le problème n’est pas tant celui de l’existance de Dieu que celui des conséquences de la foi sur nos vies bien réelles. Faut-il croire en Dieu…pour être heureux? Pour être vraiment… un homme? Croire en Dieu prouve notre capacité à nous représenter quelque chose qui n’est pas là, observable, devant nos yeux. C’est en ce sens une immense liberté – par rapport au réel, au donné, au véritable. Mais justement, la foi ne porte-t-elle pas en elle le risque d’un oubli ou d’un affadissement de ce réel?
S’il avait cru en Dieu, l’étranger aurai-il pareillement ressenti la réalité brute du monde, l’épaisseur de ces instants, de ses impressions? Ce soleil sur sa peau, l’aurait-il réchauffé

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